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DIEU, UN PERE
Deutéronome 8.1-3: Vous observerez et vous mettrez en pratique tous les commandements que je vous prescris aujourd’hui, afin que vous viviez, que vous multipliiez, et que vous entriez en possession du pays que l’Éternel a juré de donner à vos pères. Souviens-toi de tout le chemin que l’Éternel, ton Dieu, t’a fait faire pendant ces quarante années dans le désert, afin de l’humilier et de t’éprouver, pour savoir quelles étaient les dispositions de ton coeur et si tu garderais ou non ses commandements. Il t’a humilié, il t’a fait souffrir de la faim, et il t’a nourri de la manne, que tu ne connaissais pas et que n’avaient pas connue tes pères, afin de t’apprendre que l’homme ne vit pas de pain seulement, mais que l’homme vit de tout ce qui sort de la bouche de l’Éternel.
Dt 8.6-8 : Tu observeras les commandements de l’Éternel, ton Dieu, pour marcher dans ses voies et pour le craindre. Car l’Éternel, ton Dieu, va te faire entrer dans un bon pays, pays de cours d’eau, de sources et de lacs, qui jaillissent dans les vallées et dans les montagnes ; pays de froment, d’orge, de vignes, de figuiers et de grenadiers ; pays d’oliviers et de miel…
Dt 8.10, 11 : Lorsque tu mangeras et te rassasieras, tu béniras l’Éternel, ton Dieu, pour le bon pays qu’il t’a donné . Garde-toi d’oublier l’Éternel, ton Dieu, au point de ne pas observer ses commandements, ses ordonnances et ses lois, que je te prescris aujourd’hui.
Dt 8.14 : ...prends garde que ton coeur ne s’enfle, et que tu n’oublies l’Éternel, ton Dieu, qui t’a fait sortir du pays d’Égypte, de la maison de servitude..
Jean 15.9-11: Comme le Père m’a aimé, je vous ai aussi aimés. Demeurez dans mon amour. Si vous gardez mes commandements, vous demeurerez dans mon amour, de même que j’ai gardé les commandements de mon Père, et que je demeure dans son amour. Je vous ai dit ces choses, afin que ma joie soit en vous, et que votre joie soit parfaite.
1 Thessaloniciens 4.1: Au reste, frères, puisque vous avez appris de nous comment vous devez vous conduire et plaire à Dieu, et que c’est là ce que vous faites, nous vous prions et nous vous conjurons au nom du Seigneur Jésus de marcher à cet égard de progrès en progrès.
Un orphelin est un enfant dont les parents sont morts. Beaucoup de chrétiens vivent comme des orphelins. Je retiens 3 leçons de ce chapitre 8 du Deutéronome dont nous avons repris l »essentiel.
- Garde-toi d’oublier l’Eternel ton Dieu
Garde-toi d’oublier l’Eternel ton Dieu, dit Moïse (8.11, 14). Pourquoi ? Parce que si tu l’oublies, tu n’as aucune chance de parvenir au but de ton voyage. Impossible !
Il n’y a pas que la Bible qui le dit. Les psychologues, les sociologues le disent aussi : si une population ou une personne oublie son origine et son histoire, elle se prive d’avenir9. Toutes les générations sont concernées, les personnes âgées, mais aussi les jeunes. Souviens-toi de ton Créateur pendant les jours de ta jeunesse, dit la Bible (Ec 12.1). Etre le fruit du hasard et de l’évolution n’offre pas du tout les mêmes perspectives qu’être créé par un Dieu personnel… Si vous êtes le fruit du hasard, comment voulez-vous ne pas être anxieux ?!
Aujourd’hui, on se souvient de la création, mais on oublie le Créateur ! Garde-toi d’oublier l’Eternel ton Dieu. Dans notre texte, ce n’est pas seulement le Créateur qui parle, c’est le Rédempteur, celui qui délivre : Je suis l’Eternel ton Dieu qui t’a fait sortir du pays d’Egypte ! (Dt 5.6). C’est aussi Celui qui a fait la promesse : afin que vous entriez en possession du pays que l’Eternel a juré de donner à vos pères (8.1).
[Cela est en lien direct avec le 6ème commandement (5.16) : Honore ton père et ta mère, comme l’Eternel ton Dieu te l’a ordonné, afin que tes jours se prolongent et que tu sois heureux dans le pays que l’Eternel ton Dieu te donne. L’apôtre Paul rappellera ce commandement dans sa lettre aux Ephésiens (6.1-3), en s’adressant aux enfants et en rappelant qu’il s’agit d’un commandement avec une promesse (ce qui n’est pas le cas de tous). Remarquez ceci : il y a deux bénéficiaires, les parents et les enfants ! ]
Je pense à cette parole de Charles Spurgeon10 : Chrétien, cesse d’offenser ton Seigneur en portant sans cesse un front soucieux. Là aussi la cible est double. Certes, Spurgeon dit que l’inquiétude n’est pas bonne pour nous11. Mais il dit aussi que l’inquiétude offense Dieu ! « Cesse d’offenser ton Seigneur ! » En réalité, c’est la raison majeure.
Le chrétien immature pense d’abord à ce qui est bon pour lui (comme un enfant) ; le chrétien adulte pense aussi à ce qui est bon pour Dieu (comme nous l’apprend le Notre Père), qu’il habite en France ou en Ukraine, d’ailleurs. Il y a donc bien deux raisons de ne pas demeurer dans l’inquiétude !
Souviens-toi d’où tu viens (8.2). Lire cela est-il pénalisant pour nous ? Non, même si c’est humiliant. Car l’enfant de Dieu est celui ou celle qui peut aussi entendre : Mon fils, ma fille, tout ce que j’ai est à toi ! (Lc 15.31). Ne vivons pas comme des orphelins !
- L’humiliation et l’épreuve
A deux reprises, dans ce chapitre 8, ces deux mots reviennent (versets 2 et 16). Pourquoi ? La réponse est là : pour te faire ensuite du bien (8.16). Il se peut que nous ayons de la peine à comprendre cela. Pourquoi devons-nous d’abord être éprouvés et humiliés avant d’être relevés et bénis ? Réfléchissons…
Imaginons que Dieu choisisse une personne, la bénisse et l’enrichisse sans l’avoir auparavant éprouvée et humiliée. Qu’arriverait-il ? Nous pouvons le lire : C’est afin que tu ne dises pas : Ma force et la puissance de ma main m’ont acquis ces richesses (8.17). Une autre raison est mentionnée : C‘est afin de t’apprendre que l’homme ne vit pas de pain seulement, mais de tout ce qui sort de la bouche de l’Eternel (8.3). La dépendance !
Jésus s’est souvenu de cette parole. A quel moment ? Dans le désert où il a été conduit par l’Esprit pour y être humilié et éprouvé – avant de débuter son ministère. Jésus lui-même est donc passé, en tant que fils, par cette école pour apprendre à demeurer dépendant de Dieu. Ensuite, il dira : Je vous ai fait connaître tout ce que j’ai appris de mon père (Jn 15.15). L’apôtre Paul le dit, lui aussi : J’ai appris à être content de l’état où je me trouve ; j’ai appris à être rassasié et à avoir faim (Ph 4.11-12). Paul aussi a appris !
L’apprentissage fut-il facile ? Certainement pas. La lettre aux Hébreux le dit : Bien qu’il fut fils, Jésus a appris l’obéissance par les choses qu’il a souffertes (5.8). Le chapitre 12 de cette lettre cite Deutéronome 8 : Ton Dieu te châtie comme un homme châtie son fils (8.5). Le verbe châtier nous embarrasse, n’est-ce pas ? Et l’amour de Dieu ? Mais le texte dit que c’est parce que Dieu nous aime qu’il nous corrige. Supportez la correction, car c’est comme des fils que Dieu vous traite (Hé 12.6-7). C’est pour nous faire du bien, ensuite, sans que ce bien tourne à notre perte. C’est pour nous faire grandir !
Je cite encore Hébreux 12, très réaliste : Il est vrai que tout châtiment semble d’abord un sujet de tristesse, et non un sujet de joie ; mais il produit plus tard, pour ceux qui ont été ainsi exercés, un fruit paisible de justice (12.11). Plus tard, ce peut être quelques minutes, quelques jours, quelques mois ou quelques années…
Nous aimerions avoir le fruit paisible de justice sans l’humiliation. C’est impossible. Nous voudrions avoir la joie facile et tout de suite. Mais la joie-tout-de-suite est souvent suivie de larmes. La vie nous le montre tous les jours.
Pourquoi est-ce ainsi ? A cause de notre tendance à nous éloigner sans cesse du but principal de Dieu pour nos vies. Est-ce volontiers que Dieu nous corrige ? La réponse est non (Lm 3.33). Mais il veut nous faire grandir !
Ce que nous appelons le repas du Seigneur – qui est un repas d’alliance – illustre cela. Est-ce un repas de joie ou un repas d’humiliation ? Les deux ! C’est d’abord un repas d’humiliation, car quand je prends le pain et le fruit de la vigne, je confesse publiquement que c’est à cause de mon péché que Jésus est mort. Et cette mort, c’est également la mienne avec lui.
Mais c’est aussi un repas de communion, d’espérance et de joie ! C’est cela qui forge l’âme du chrétien.
- L’obéissance par amour
Lorsque tu mangeras et te rassasieras, tu béniras l’Eternel ton Dieu pour le bon pays qu’il t’a donné. Garde-toi d’oublier l’Eternel ton Dieu au point de ne pas observer ses commandements (8.10-11).
Il n’est pas courant d’associer l’obéissance et l’amour, l’amour et l’obéissance. Je propose d’y voir pourtant une clé de la marche chrétienne qui associe la volonté sainte de Dieu et sa grâce merveilleuse. Obéir par amour !
En d’autres termes, le même Esprit nous fait appeler Dieu Père (ou Papa !) et inscrit dans notre cœur le désir de faire Sa volonté, quoi qu’il en coûte. Obéir par amour !
C’est exactement la voie que Jésus nous a ouverte. Une voie idéaliste ? un simple idéal ? Non, c’est la marche chrétienne.
Est-ce vraiment possible ? Avec Jésus, oui !
Est-ce que cela rend triste ? Non, cela rend joyeux!
Si vous gardez mes commandements, vous demeurerez dans mon Amour, de même que j’ai gardé les commandements de mon Père, et que je demeure dans son Amour. Je vous ai dit ces choses afin que ma joie soit en vous, et que votre joie soit parfaite (Jn 15.11).
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Les orphelins se sentent toujours seuls, les fils et les filles jamais !
Les orphelins obéissent par crainte ou par calcul, les fils et les filles par amour !
Les orphelins sont perfectionnistes, les fils et les filles sont dans le repos !
Les orphelins redoutent les échecs, les fils et les filles sont confiants !
Les orphelins cherchent l’approbation de tous, les fils cherchent à plaire à Dieu !
Les orphelins doutent toujours de l’amour, les fils et les filles en sont certains !
Les orphelins s’inquiètent pour eux, les fils et les filles aident les autres !
Les orphelins se vantent, les fils et les filles sont reconnaissants !
Les orphelins peinent dans la prière, les fils et les filles prient avec spontanéité !
Charles NICOLAS