Lecture proposée : Luc 11.1-4
Ne nous induis pas en tentation.
Luc 1.4
A PROPOS DU » NOTRE PERE »
Depuis le 3 décembre 201,7 les catholiques sont invités à changer une des demandes de ce que l’on appelle le « Notre Père ».
La traduction « Ne nous induis pas en tentation » qui est celle de la plupart de nos versions de la Bible pose problème, en effet. Dieu pourrait-Il nous induire en tentation ? Peut-il vraiment nous pousser à faire le mal ?
Le verbe grec a le sens d’induire, mais, au subjonctif grâce au préfixe « jusqu’à », il peut se traduire: « nous allions jusqu’à entrer ».
Il n’y a donc aucun problème à inviter les fidèles qui utilisent textuellement cet exemple de prière à changer de verbe. Mais, pourquoi avoir fixé le changement à un 3 décembre ? Si c’est mieux, pourquoi fallait-il attendre ? Je suis gêné par cette forme d’attachement aux mots lié à une liturgie quasi magique. La magie garantit l’efficacité d’une action si les gestes et les mots sont respectés. ne transforme-t-on pas la prière dite prière en formule magique ? C’était déjà le sentiment donné quand on imposait de la dire x fois de suite comme pénitence !
Prier n’a de valeur que par la chose exprimée, pas par les mots précis que l’on emploie. Il y a plusieurs manière de dire la même chose !
Il est grand temps de redonner à toute prière le caractère d’un entretien à coeur ouvert, libre de toute contrainte en dehors de la sincérité !